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La motricité globale : les étapes de développement moteur de ton enfant

La motricité globale est un processus naturel qu'il est indispensable de ne pas entraver. C'est l'ensemble des gestes moteurs qui permettent au corps d'avoir une aisance dans son ensemble : marcher, courir, sauter, tenir en équilibre, ramper, grimper, s'asseoir... Il s'agit de la coordination des bras et des jambes, sans recherche de performance, uniquement l'utilisation des grands muscles ; tandis que la motricité fine fait appel au contrôle musculaire pour exécuter des mouvements précis, avec les mains et les muscles faciaux.


J'aimerais aujourd'hui te partager mon expérience de maman sur le sujet, et comment j'ai vécu et vis l'évolution moteur de mes enfants. Car avec le recul, j'ai la sensation d'avoir fait une montagne de bourdes, mais c'est comme ça qu'on apprend à devenir parent, non ? Arrêtons-nous d'abord sur les différentes étapes de la motricité.


Les étapes du développement de la motricité globale par tranche d'âge


Bébé qui apprend le 4 pattes

La motricité globale entre la naissance et 3 ans


Durant ses 3 premiers mois de vie, bébé apprend à soulever, tourner et maintenir sa tête et commence à agiter bras et jambes de façon incontrôlée.


Entre 3 et 6 mois, il va progressivement s'appuyer sur ses avant-bras, porter les jouets et les pieds à la bouche, maintenir la position sur le côté puis se retourner, d'abord du ventre vers le dos puis du dos vers le ventre. Il commence à se mettre en position de 4 pattes et se balance ; il peut essayer de ramper sur le ventre mais pousse vers l'arrière avec ses mains.


De 6 à 12 mois, c'est la révolution pour bébé : il apprend à changer de position, il roule d'abord entre dos et ventre, rampe, se met sur les genoux, fait du 4 pattes en allant de plus en plus vite, il peut se tenir assis et se met debout en se tenant à un meuble. Certains bébés vont esquisser leurs premiers pas.


De 1 an à 2 ans, il commence à marcher, monte un escalier d'abord à 4 pattes puis debout, le descend d'abord à reculons sur le ventre puis à 4 pattes, et enfin debout en nous tenant la main ; il pousse et tire des jouets en marchant, transporte de gros jouets, apprend à reculer, il se penche, s'accroupit, grimpe sur les meubles bas et peut avancer sur un jouet à roues.


De 2 à 3 ans, il monte et descend seul les escaliers en se tenant à la rampe puis sans se tenir, court sans tomber, il saute à pieds joints, frappe un ballon du pied, passe d'une position à une autre très facilement, il ralentit lorsqu'il est en descente.


Toutes ces étapes sont données à titre indicatif, aucun enfant ne va au même rythme, encore plus dans cette période des 3 premières années où toutes les acquisitions se font sur des niveaux différents.


J'aide mon enfant durant ses premières années en pratiquant la motricité libre


Le rythme propre à chacun m'a littéralement sauté aux yeux en constatant la différence de développement moteur entre mon premier et mon deuxième enfant. Avant de te raconter mon expérience concernant les 3 premières années de vie de mes deux loulous, je voudrais te partager les affiches de Bougribouillons sur la motricité libre, qui t'expliquera bien mieux que moi en quoi elle consiste, et pourquoi c'est primordial de ne pas entraver le développement naturel de la motricité chez son bébé. Parfois, des images valent mieux que mille mots et ses affiches sont extrêmement parlantes, j'espère qu'elles feront écho en toi.


Bougribouillons, c'est le blog de Virginie Maillard, maman illustratrice et graphiste passionnée par le développement de l'enfant, qui crée des récits illustrés autour de thèmes ciblés de la petite enfance. Je te le recommande vivement si tu souhaites mieux comprendre et aider ton tout-petit dans son développement.








Mon expérience de maman durant les 3 premières années de mes enfants


En (re)voyant les affiches de Bougribouillons, je me rends compte à quel point on peut être persuadé.e de bien faire et pour autant mettre des barrières à son enfant sans le vouloir.


Je m'étais renseignée sur la motricité libre en lisant des infos de-ci de-là avant la naissance de mon premier enfant. Mais ça ne m'a pas empêchée de le coller dans son transat ou dans un parc (dispositif qui me fait désormais horreur) pour ma tranquillité mentale. Je lui ai aussi enfilé des vêtements uniquement parce qu'ils étaient mignons et j'ai mis du temps à acheter un vêtement avant tout pour son confort et sa praticité. Et en vrai, c'est ok ! J'ai fait comme j'ai pu en fonction des infos dont je disposais ET de ma grande fatigue de jeune maman.

J'ai été également dans l'angoisse permanente de le voir tomber, se faire mal. Il faut dire que mon premier est un sacré zig au caractère casse-cou qui a justement développé sa motricité globale très tôt et très fort, qui grimpait partout à 1 an, marchait à 13 mois et courait à 15, il a le mouvement dans le sang, dans la peau et on ne peut pas l'arrêter, encore moins maintenant qu'il a bientôt 5 ans ! Après quelques passages aux urgences, j'ai (presque) totalement lâché prise car ce serait sinon invivable et que, de toute façon, il a un besoin VITAL de ce mouvement constant. Alors j'ai plutôt décidé de lui montrer comment faire tout ce qu'il souhaite tout en prenant un minimum de précautions.


Il est d'ailleurs très important de savoir qu'un enfant qu'on laisse explorer librement a une meilleure évaluation des risques ; il a plus de chances de tomber si on lui dit de faire attention, car il aura la sensation de ne pas en être capable. Et s'il tombe ? Cela fait partie des risques de la vie, ton enfant tombera plus d'une fois, et ce sont les chutes qui lui apprennent à faire preuve de davantage de prudence la fois suivante. Sans chutes, pas d'apprentissage ! À vouloir trop protéger son enfant, on tend à le mettre davantage en danger car il n'aura pas acquis cette notion tout seul.


Avec mon deuxième enfant, mon état d'esprit a totalement changé, je n'étais plus la même : mon bébé a passé beaucoup de temps au sol (après 3 premiers mois collés serrés cododo portage allaitement), sans aucune entrave, dans un environnement sécurisé par mes soins, au contact de son grand frère qui a été un (trop) bon professeur. J'étais dans le lâcher prise TOTAL par rapport à son développement moteur. Et tu sais quoi ? Mon deuxième est un petit garçon ultra prudent et précautionneux, qui a rampé jusqu'à 1 an et qui s'est lâché pour la marche à 17 mois. Il a aujourd'hui 2 ans et demi et fait toujours preuve de prudence avant de faire quelque-chose sur le plan moteur, alors même que je l'ai toujours encouragé sans jamais l'entraver.


C'est fou, non, de voir comment deux enfants, élevés par les mêmes personnes, peuvent évoluer de façon aussi différente ? C'est pour cela qu'il est nécessaire de relativiser quant au développement de son enfant, tout va bien, il progresse à son rythme et tout ce qu'on a à faire, c'est l'accompagner et l'encourager sans chercher à faire pour lui et sans vouloir l'empêcher pour le protéger.


Revenons à nos moutons et voyons ce qui se passe dans le développement moteur pour les enfants plus grands.


La motricité globale entre 3 et 8 ans


Entre 3 et 5 ans, l'enfant va courir avec de plus en plus d'aisance, il peut lancer, attraper un ballon, le faire rebondir ; il grimpe, glisse, monte sur une échelle, se balance sur les jeux d'enfants. Il monte et descend les escaliers sans se tenir, saute à cloche-pied puis de différentes façons, tient en équilibre sur une jambe quelques secondes. Il fait de la draisienne, de la trottinette ou du vélo avec ou sans petites roues. Il peut marcher sur une ligne droite avec les pieds rapprochés.


Entre 5 et 8 ans, l'enfant va consolider tous ses acquis et fera preuve de davantage de précision et d'endurance, en développant sa force musculaire ; il court presque comme un adulte, joue au ballon avec aisance, présente de plus en plus d'habiletés dans des sports variés, a un bon sens de l'équilibre, il coordonne le haut et le bas de son corps pour sauter, et enfin fait preuve de précision dans le lancer, il devient capable de viser.


Durant l'enfance, les progrès sur le plan moteur sont considérables dans un temps réduit. Un enfant a besoin d'énormément d'activité physique : entre 3 et 5 ans, il doit bouger environ 3h par jour, dont 1h d'activité intense.


Je fais le constat, en tant que maman, que lorsque mon grand de 4 ans et demi n'a pas pu se dépenser suffisamment sur une journée, c'est la cata ; il est plus enclin à être grognon voire à être en crise, il est surexcité et agit comme une tornade à la maison, il a du mal à trouver le sommeil... Pour notre propre santé mentale de parents, nous prenons garde à favoriser son développement moteur en le sortant aussi souvent que possible pour qu'il puisse se défouler ; absolument nécessaire lorsqu'on ne possède pas de jardin !


On entend souvent parler de motricité fine et d'activités pour la développer, mais la motricité globale est tout aussi importante ! C'est d'ailleurs une bonne motricité globale qui permet ensuite de développer la motricité fine. Laisser son enfant développer librement sa motricité, c'est aussi une façon pour lui de devenir autonome.


Ci-contre, l'affiche de Naître et grandir qui présente les grandes étapes moteur de la naissance à 5 ans. Elles sont bien entendu données à titres indicatif, chaque enfant ayant son rythme propre les acquisitions peuvent varier de quelques semaines à plusieurs mois. Si vous avez un doute, consultez votre médecin.


Quel est le lien entre motricité libre et autonomie de l'enfant ?


Encore une fois, j'ai vu une grande différence entre mes deux enfants dans ma façon de les laisser explorer leur motricité. Mon aîné, que j'ai entravé sans le vouloir a malgré tout une excellente motricité globale, c'est le champion de la course, de l'escalade, de saut, de cabrioles... MAIS j'estime ne pas lui avoir donné un support suffisamment solide de confiance en lui, car j'avais peur qu'il tombe, je l'ai parqué, je l'ai "aidé" à marcher en lui tenant les mains. Et il s'avère que c'est un enfant qui n'aime pas faire les choses seul, il a besoin de l'adulte, il ne pense pas être capable de faire les choses (il le dit lui-même). De moins en moins maintenant qu'il a bientôt 5 ans, mais j'entends très souvent "Non je sais pas faire c'est toi qui fais". Et cette phrase me brise le coeur... Même si je sais désormais comment l'encourager à faire par lui-même et à lui montrer qu'il peut avoir confiance en ses compétences, qu'il peut le faire.


C'est d'ailleurs à cause (grâce ?) à cette prise de conscience que, même avec toute la bonne volonté du monde, je n'avais pas donné les bases d'autonomie et de confiance que je souhaitais à mon premier enfant, que j'ai créé L'arche de Juju et des accessoires qui permettraient aux enfants d'acquérir leur autonomie de façon ludique.


Heureusement, ça ne l'a pas empêché de garder son tempérament aventureux et explorateur ; en extérieur, avec la nature pour terrain de jeu, c'est le plus autonome des enfants, et depuis que mon esprit control freak a lâché prise, je le vois s'épanouir de jour en jour et il savait faire du vélo sans petites roues à 4 ans comme s'il était né sur un vélo.


Je suis sûre que tu te demandes comment ça s'est passé avec mon deuxième enfant. Tu te doutes bien que je n'allais pas rester là à me morfondre sur ce que j'ai considéré comme des "échecs" (qui sont en réalité mon apprentissage de la parentalité) !

Comme je le disais plus haut, Gabin n'a jamais été "entravé" ; je ne l'ai pas laissé sanglé dans un transat, quand il n'était pas contre moi il évoluait sur un tapis d'éveil XXL sans parc autour mais dans un salon totalement sécurisé, et je ne l'ai jamais empêché de faire quoi que ce soit (tant qu'il était dans un environnement safe, bien entendu), ni d'ailleurs contraint à faire quoi que ce soit.


Il a certes marché plus tard, et, comme je te l'expliquais, contrairement à son frère il privilégie la prudence avant l'amusement moteur (alors même que je ne me suis jamais inquiétée), mais d'un point de vue d'apprentissages autonomes, c'est LE JOUR ET LA NUIT ! C'est un petit garçon qui a toujours voulu tout faire tout seul, même ce qui semble impossible à faire, il essaie, encore et encore, avant de me dire "maman, teuplé, aide Gabin", sans jamais s'énerver, même encore maintenant alors qu'il traverse la période sensible des 2 à 3 ans.


Je suis réellement bluffée de voir à quel point la façon dont on envisage, soi, le développement de la motricité chez nos enfants influe sur tant d'éléments derrière !


Bien sûr, ce que je te dis n'a aucune vocation à te culpabiliser si tu penses, en lisant cet article, que tu fais "mal" : non, tu ne fais pas mal, tu fais aux mieux avec les informations dont tu disposes à l'instant T, avec ton contexte familial, avec ton niveau de fatigue, et tu restes le meilleur des parents pour ton enfant. Surtout, tu es, comme tous les parents, en apprentissage : la bonne nouvelle, c'est qu'on peut toujours mieux faire et qu'on en apprend tous les jours avec nos enfants !

Et ce qu'on peut considérer comme un échec dans un premier temps permettra tout simplement de s'améliorer par la suite.


TU FAIS DE TON MIEUX cher parent et c'est bien là le principal.


Comment la motricité globale m'a inspiré les jambières pour enfants


C'est grâce à mon expérience parentale, mon vécu avec mon casse-cou et mon koala, leur évolution et leurs apprentissages au quotidien, que jaillissent les idées de créations de L'arche de Juju. Ils sont mon inspiration première et le gouvernail du navire.



Pour la petite histoire, j'ai créé les jambières avant tout comme réponse au problème que j'avais en portage à la mi-saison : le pantalon qui remonte et laisse les chevilles découvertes. Même avec des chaussettes hautes, l'air s'infiltre malgré tout et refroidit les jambes, et les chaussettes par-dessus le pantalon, soyons honnêtes, c'est franchement désagréable. Et à la mi-saison, ce n'est pas encore vraiment le moment des couvertures et manteaux de portage. Les jambières se sont donc présentées comme la solution pour maintenir les jambes au chaud, le seul endroit non emmitouflé en portage.


Mais je me suis rapidement rendue compte que ces jambières pourraient être utilisées tout au long de l'enfance de mes enfants, et pour de multiples occasions. J'ai découvert qu'elles seraient un excellent allié au développement de leur motricité !


Je les ai essayées dans toutes les situations et c'est devenu un indispensable de toutes nos sorties de septembre à avril. En trottinette, en draisienne, en vélo (derrière maman et papa ou chacun sur son vélo), dans le sable, dans l'herbe, en forêt, en montagne... À partir du moment où on n'a pas besoin d'une combi intégrale et de moon boots, elles ont leur utililité.


Désormais, lorsqu'on sort, j'entends "maman veux les bibières" puis "oh oui moi aussi j'en veux maman, je peux prendre celles avec les renards ?" Et mon coeur de maman ET de créatrice fond de voir leur enthousiasme et leur motivation à les enfiler seuls. D'ailleurs, depuis qu'ils en ont, j'ai remarqué qu'ils hésitent beaucoup moins à être en contact avec le sol lorsqu'on est en extérieur.


Évidemment que pour accompagner les enfants dans leur motricité et donc dans leur autonomie, on n'a pas besoin de multiples accessoires. Mais parfois, quand on peut disposer d'un petit boost de motivation grâce à un article conçu pour aider, on gagne beaucoup de temps, d'énergie et on évite la frustration, pour les enfants et les parents !


J'espère que cet article t'aura aidé à comprendre l'importance de la motricité globale dans le développement de ton enfant, pourquoi il ne faut pas chercher à l'entraver et en quoi cela peut l'aider dans l'acquisition de son autonomie et de sa confiance en lui.


Je t'invite à me partager ton expérience quant aux acquisitions moteur de tes enfants en commentaires. Tu peux retrouver les jambières sur la campagne Ulule jusqu'au 10 novembre 2022, puis en boutique à partir de janvier 2023.


Prends soin de toi mon archinaute !


Sources - Pour aller plus loin







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